|
|||
Depuis le début de la civilisation locale, les hommes utilisèrent la portion menneçoise de la rivière dont le lit et la force hydraulique furent exploités jusqu’à la fin du XVIIème siècle. Peu à peu, les détournements nécessaires à l’alimentation des canaux du château de Villeroy et l’exploitation de la tourbe des prés humides, entraînèrent le ralentissement du cours de la rivière, la démolition du moulin de Mennecy, la disparition de la navigation et l’installation progressive des marais. | |||
A la fin du XVIIIème siècle, l’un des prés, bordé par deux bras de l’Essonne, présentait les vestiges de tranchées d’où l’on avait tiré de la tourbe et, curieusement, le tracé de ces canaux suggérait l’extrémité du membre inférieur d’un gros palmipède. Il n’en fallut pas plus au bon sens populaire pour que le lieudit soit désormais désigné sous le nom d’Ile-de-la-Patte-d’oie. |
|||
Au début du XXème siècle, l’île avait disparu, grignotée par les eaux, à l’exception d’une petite bande de terre sur laquelle s’était installé un restaurant qui prit naturellement le nom de Patte-d’Oie. La renommée du lieu gagna Paris d’où élégants et sportifs affluèrent à bord de leurs automobiles afin de profiter du bon air, de la quiétude des plaisirs halieutiques et de la bonne chère.
|
|||
De nos jours le nom de Patte-d’Oie reste attaché à l’établissement de la Guinguette afin de conserver, au coeur de la vallée, l’empreinte d’un passé original et du passage imaginaire d’un volatile domestique prometteur d’agapes. |